La choriorétinopathie séreuse centrale (CRSC)


Description :

La Choriorétinopathie séreuse centrale (CRSC) est une maladie de la rétine et de la choroïde qui se caractérise par la présence de liquide sous la rétine. Ce liquide survient à partir d’un « point de fuite » situé au niveau de l’épithélium pigmentaire.
Il s’agit de la quatrième maladie rétinienne en terme de fréquence.
Elle touche surtout les hommes (70% des cas) jeunes (âge moyen de 45 ans), est favorisée par l'anxiété et est aggravée ou déclenchée par la prise de corticoïdes. Toute corticothérapie générale ou locale doit donc être évitée autant que possible pour ces patients.
Chez la femme elle est favorisée par la grossesse.

Symptômes :

En cas d’atteinte de la macula, les patients ressentent une baisse d’acuité visuelle, la présence d’une tâche plus ou moins sombre dans le champ visuel central (scotome), des déformations de l’image (métamorphopsies) et une modification de la taille et de la couleur des objets.

Diagnostic :


Photographie du fond d'oeil avec CRSC
Il se fait lors de l’examen clinique du patient qui met en évidence au fond d’œil une bulle liquidienne centrale caractéristique.



OCT normal

CRSC

Epaississement choroïdien
L’examen par OCT met en évidence la bulle de décollement séreux rétinien, permet surtout d’en suivre l’évolution au fil du temps et permet enfin de mesurer l’épaisseur de la choroide qui est la couche vasculaire située sous la rétine. On note fréquemment une augmentation de l’épaisseur choroidienne qui constitue un des facteurs favorisant la survenue d’une CRSC.

Cliché angiographique
Une angiographie en fluorescence et/ou au vert d’indocyanine peut être indiquée pour affirmer le diagnostic en cas de doute, éliminer une autre maladie et guider le traitement focal par laser lorsque celui ci est envisagé en repérant le ou les points de fuite.

Évolution :

Dans la plupart des cas la maladie guérit spontanément entre 1 et 4 mois. C’est la forme aigue du sujet jeune la plus fréquente. Elle ne nécessite pas de traitement.
Si après cette période il n’y a pas d’amélioration, un traitement peut être proposé. Parfois le traitement est proposé plus tôt si les besoins visuels du patient le nécessitent (causes professionnelles par exemple).

La CRSC peut récidiver dans les mois ou années qui suivent.

Certaines formes de CRSC ont une évolution chronique, récidivante, affectant les deux yeux. Elles constituent alors une pathologie dénommée « Épithéliopathie rétinienne diffuse » dont le pronostic fonctionnel est réservé.

Traitement :

Il est envisagé en l’absence de guérison spontanée au delà de 4 mois d’évolution.
- Photocoagulation du ou des points de fuite visibles en angiographie si ces points de fuite sont en dehors de l’axe visuel.
- Photothérapie dynamique à la visudyne hors AMM.
- Traitement médical par Eplérénone ou Spironolactone en cours d’évaluation.